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Murmurer au dragon vert de la colère

Murmurer au dragon vert de la colère


Première étape : prendre le temps d’observer et connaître ses émotions.

      Chacune, nous disent les taoïstes, est l’expression d’une énergie spécifique. Prenons la colère, le printemps et le foie. Ils appartiennent à l’énergie « arbre ». Tous partagent la dynamique essentielle de spirale montante de croissance que ne partagent pas, par contraste, les minéraux ou l’eau qui ne poussent pas. Le Foie est ainsi le seul organe interne qui puisse se régénérer et « repousser » à 70%.  
Au niveau émotionnel, la « montée » peut s’exprimer en colère (côté ombre) et montée de sève créatrice (côté lumière.) Le même dragon vert (également couleur du Foie et de la chlorophylle de l’arbre) chevauché différemment. 

Que veut dire alors « murmurer à ses émotions » ou « chevaucher le dragon vert » ?

     Commençons si vous le voulez bien par une petite histoire bouddhiste d’une rencontre entre Mara et Bouddha. Mara correspond un peu à notre Satan judéo-chrétien, envoyant à bouddha toutes sortes d’images de tentations plus séductrices les unes que les autres.


Un jour, Bouddha est dans sa petite cabane en forêt. Mara rôde dans les alentours, espionnant Bouddha, qui, l’apercevant, l’apostrophe :
« Je te vois, Mara. Il fait froid et tu as l’air fatigué. Pourquoi ne viens-tu pas t’asseoir à ma table et partager mon repas ? Nous pourrons bavarder. » 
Mara, surpris, finit par accepter. Le voilà donc assis, conversant tranquillement avec Bouddha qui lui demande de ses nouvelles. : « Tu sais, Bouddha, ce n’est pas drôle de tenter les gens et de les voir se détruire. C’est un sacré travail, je n’arrête pas et, c’est vrai, je suis épuisé. » 
Bouddha l’écoute et compatit. À la fin du repas, Bouddha prend son baluchon et se prépare à partir en voyage. Mara décide alors de l’accompagner un bout de chemin. L’histoire dit que Mara décida finalement de devenir le disciple de Bouddha et ne le quitta plus.

Remarquez que Satan-Mara n’est ni « extirpé » ni battu ni même combattu. 
Mara représente le côté ombre de Bouddha, un côté de sa psyché qu’il a su apprivoiser. Les grands sages du passé ne pourraient pas nous guider face à nos émotions destructrices si eux-mêmes ne les avaient pas rencontrées. C’est pourquoi tous les récits les concernant incluent retraites, jeûnes et périodes de purification.
Avez-vous remarqué que nous sommes toujours en guerre ? : contre les virus, contre les maladies, contre des terroristes, contre d’autres nations ou ceux qui ne pensent pas comme nous. A toujours vouloir gagner, dominer et « se dominer ». Ces guerres incessantes n’amènent que souffrance et destruction. A ce jeu, notre planète et nos cœurs s’échauffent en hypertension, tandis que les fusibles de nos systèmes nerveux ne cessent de sauter ! Nous en sortons tous, au final, exsangues et épuisés

Que veut dire alors « murmurer à ses émotions » ? 

     Il ne s’agit bien sûr pas de nuire à celui ou celle que nous haïssons,  de prendre les biens que nous convoitons. En ce qui concerne le dragon vert de la colère par exemple, il faut lui laisser un espace large de sécurité. L’éloigner des autres, lui laisser le temps de se calmer par une activité, le calmer à l’aide de la caresse du souffle. Mieux on connaîtra son dragon, plus vite on décèlera les signes annonciateurs, les situations potentiellement explosives.
Remarquons néanmoins que les émotions niées et refoulées ne feront de toutes manières qu’exploser plus brutalement. Bouddha commence par dire "Je te vois, Mara." Les émotions honteuses, redoutées et refoulées doivent d’abord s’échapper de la prison de l’inconscient pour que le flux vital puisse à nouveau circuler librement. Paradoxalement, il nous faut d’abord les accueillir à la lumière et leur faire face avec courage pour en activer la capacité libératrice et transformatrice.
Il nous faut donc, dans un premier temps, nous asseoir à la table avec Mara et apprendre à connaître tous les personnages qui nous habitent.
C'est le travail que vous apprendrons à faire ensemble cet été.

 

 

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Energie feu/cœur

 

Médecine chinoise pour le monde d’aujourd’hui : le tao du cru !

Les anciens textes de médecine chinoise associent « cru », saison d’été et cœur.
Le cru y représente donc le type de cuisine bénéfique à la santé du cœur comme la cuisson à la vapeur bénéficie au Foie ou la cuisson à l’étuvée à la Rate et estomac.

Que penser alors des injonctions de la médecine chinoise moderne déconseillant fortement tout ce qui est « cru » comme affaiblissant la rate et la digestion, confirmant ainsi d’ailleurs le ressenti de ceux, nombreux, qui ne peuvent digérer le cru ?
Comment comprendre ce paradoxe ? peut-on réconcilier ces deux approches contraires et comment ?

Nous ferons un petit voyage à travers l’histoire pour mieux cerner ce paradoxe. Nous en tirerons des applications pratiques et démonstrations de délicieuses recettes pour une alimentation qui soutienne notre cœur et notre santé cardio-vasculaire dans la joie de la saison d’été.

Pour s'inscrire au Webinaire : ici

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